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*** ci-dessous "Livres-mystiques".: un hommage à Roland Soyer décédé le 01 Juin 2011

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vendredi 7 septembre 2007

PRESENTATION de L'ÉSOTERISME DU SEPHER BERESHITH par le Docteur A.-E CHAUVET / « Il n'y a rien de caché qui ne doive être révélé » SAINT MARC, IV, 22










L'ÉSOTERISME DU SEPHER BERESHITH
Etude sur la tradition primitive universelle"'
Traduction ésotérique commentée
des dix premiers chapitres de la Genèse
PAR L.E DOCTEUR A.-E. CHAUVET


De tout temps, la tradition s'est conservée, dans les milieux initiatiques tout au moins, que certains passages de la Bible, et en particulier les dix premiers chapitres de la Genèse, comportaient plusieurs sens superposés, deux certainement et peut-être même trois, d'après quelques-uns. Il n'est pas douteux en tout cas que jadis dans les Sanctuaires antiques, égyptiens et grecs en particulier, on avait un double enseignement, l'un pour la masse vulgaire des profanes et l'autre secret, réservé aux seuls « Initiés » et qui était la véritable doctrine. Elevé dans les sanctuaires de Memphis, Moyse, qu'on affirme avoir été prêtre d'Osiris, fut initié à cette « Science secrète ». Les Actes des Apôtres, Ch. VII, 22, ne nous apprennent-¬ils pas que « Moyse fut instruit dans toute la Sagesse des Egyptiens et il était puissant en paroles et en oeuvres ». Il connaissait donc la valeur hiéroglyphique des lettres de l'alphabet sacré et l'art cryptographique de s'en servir pour dissimuler au vulgaire, sous un sens ouvert qui lui était destiné, un deuxième sens qui révélait aux « Initiés » l'enseignement secret, à eux seuls réservé. Il est donc très normal que Moyse en ait usé, lorsqu'il écrivit le début du moins de la Genèse, entièrement consacré à cette « Doctrine Secrète » qui, selon les lois des Sanctuaires, ne devait pas être divulguée à tous (2). N'est-ce pas ce dont nous avertit le livre de la Kabale, le « ZOHAR » lui-même ?

Cette dualité d'enseignement ne fut pas d'ailleurs rejetée par le Christ. Bien au contraire, nous le voyons, dans les Evangiles, l'affirmer catégoriquement. Il dit, en effet, à ses Apôtres : Saint Luc, Ch. VIII, 10 et Saint Matth. XIII, 11 à 14 :« A vous il a été donné de connaître le mystère du Royaume de Dieu, tandis qu'aux autres il n'est annoncé qu'en paraboles, de sorte que voyant, ils ne voient pas, et qu'en entendant, ils ne comprennent point. » Pour eux s'accomplit la prophétie d'Isaïe :« Vous entendrez de vos oreilles et vous ne comprendrez point, vous verrez de vos yeux et vous ne verrez point. » Et Saint Marc, IV, 12, nous affirme même que le Christ parle ainsi aux foules en paraboles « pour que " ut videntes... etc.) voyant de leurs yeux, ils ne voient point et qu'en entendant de leurs oreilles, ils n'entendent point : de peur qu' ils ne se convertissent et n' obtiennent le pardon de leurs péchés ». Il paraît bien difficile d'admettre que le Christ ait pu prononcer de telles paroles ; aussi croyons-nous, avec certains critiques, que la négation grecque :« oux » a dû être omise dans la copie du premier manuscrit, et le sens serait :« Je leur parle en paraboles afin qu'ils ne comprennent pas, de peur qu'ils NE se convertissent PAS et N'obtiennent PAS le pardon de leurs péchés (par le refus de croire à une doctrine qui les dépasse).

De son côté, saint Paul, le grand Initié, nous déclare : < Moi-même mes frères, ce n'est pas comme à des hommes spirituels que j'ai pu vous parler, mais comme à des hommes charnels, comme à des petits enfants dans le Christ. Je vous ai donné du lait à boire, non de la nourriture solide, car vous n'en étiez pas capables et vous ne l'êtes pas même à présent, parce que vous êtes encore charnels. » 1er aux Corinth. III, I à 3 – cf, Hébr. V, 12 à 14. Et cette « nourriture solide », c'est « la Sagesse de Dieu mystérieuse et cachée ». (I - Cor. II, 7. C'est ce qu'il appelle à quatre reprises, dans ses épîtres :« la sur-science, l'épignose », Rom. X, 3 - Phiiip. I, 9. - Coll. I, 10. - 2° à Thimot III, 7, pour la bien distinguer de ce qu’iI appelle partout ailleurs la simple connaissance, la science, la gnose Ne dit-il pas, d'autre part, 2e aux Cor. III, 14 et 15, « qu'un voile . a été jeté par Moyse sur l'Ancien testament et que ce même voile demeure, parce que c'est dans le Christ que ce voile est levé ; que ce voile ne sera oté que lorsque les coeurs se seront tournés vers le Seigneur. Or, le Seigneur, c'est l'Esprit et là où est l'Esprit, là est la liberté. » - Saint Denis, l'aéropagite, spécifiait qu'il y avait deux doctrines théologiques, l'une cachée et mysté¬rieuse, l'autre plus connue (Epist. IX, § II). Saint Clément d'Alexandrie déclarait :« Ne faites pas jaillir aux yeux de tous la source des anciennes traditions » (Stromat. Lib. I, cap. X et XII) ; - et saint Irénée nous di-, qu'il y a dans le Christianisme des mystères trop élevés pour être révélés au peuple et qu'on n'enseignait qu aux parfaüs, « quœ seorsim et latenter a reliquis perfectos docebant >.. (Contra hereses, Lib. III, cap. 3). Et n'est-ce pas a cette coutume que se référerait en fait la fameuse « Discipline de l'arcane y des premiers siècles, avant la perte de l'ésotérisme ?

Comme le Christ pariait en paraboles aux foules et réservait le secret du Royaume de Dieu à ceux qui étaient appelés à le connaître, comme saint Paul ne donnait que du lait à boire à ceux qui étaient charnels, et non la nourriture solide destinée aux seuls spirituels, Moyse, conformément à la tradition millénaire des Sanctuaires sacrés, dans les passages essentiellement dogmatiques de la Genèse, a, lui aussi, un double enseignement, l'un ouvert à tous, le sens exotérique, et l'autre à la portée des seuls initiés, le sens ésotérique ; ce dernier caché sous le premier et rédigé suivant une cryptographie sacrée et secrète, basée sur le sens idéographique et hiéroglyphique des lettres hébraïques.

C'est le grand mérite du Docteur Chauvet d'avoir, après de longues recher¬ches et à la lumière, il est vrai, des essais de ses devanciers moins heureux, réussi à reconstituer cette « cryptographie sacrée », à retrouver la valeur secrète des lettres hébraïques et à rétablir le sens vrai des mots qu'elles
composent dans le texte ouvert. Malgré sans doute des erreurs de détail,quasi inévitables dans un pareil travail, il semble bien avoir élevé une oeuvre solide, aussi scientifique que de bonne foi, et d'une immense portée. N'est-il pas troublant, tout au moins, et n'en est-ce pas comme une preuve de fait, une « pragmatique sanction », pourrait-on dire, sans jeu de mots, que, grâce à cette cryptographie retrouvée par lui et dont il nous révèle les secrets et les règles dans l'introduction de son ouvrage, que tout au long de ces dix premiers chapitres de la Genèse, sans y faire la moindre entorse, sans s'y livrer à aucune acrobatie fantaisiste d'interprétation, il ait pu réussir à établir un sens suivi et en parfaite conformité avec la saine tradition primi¬tive judéo-chrétienne ; et n'en est-ce pas comme une contre-épreuve singu¬lière que cette « réussite » s'avère impossible dans les passages non initia¬tiques qui ne comportent pas un double sens ? N'est-on pas en droit d'affirmer, en pareil cas, que l'auteur a, selon l'expression consacrée, vraiment « retrouvé là clef du Temple ? »

La traduction ésotérique du Docteur Chauvet, ainsi restituée, est parfai¬tement logique et cohérente. Elle jette une particulière clarté sur la science de Moyse, « instruit dans toute la sagesse égyptienne », étrangement d'accord avec les enseignements les plus sûrs de la science moderne ; et, par ailleurs, elle supprime les invraisemblances et les contradictions du texte ouvert, contre lesquelles se sont toujours heurtés tous les traducteurs et commen¬tateurs ordinaires de ces chapitres de la Genèse. Sans parler de ces « étran¬getés », pour ne pas dire plus, que sont, par exemple, la fabrication par Dieu pour l'homme d'un corps d'argile, dans les narines duquel il souffle une âme vivante, ou la fabrication du corps de la femme d'une côte extraite du corps d'Adam, pendant son sommeil, - il n'est d'ailleurs pas question d'âme pour elle - qu'il nous suffise de citer ces quelques contradictions : Au premier chapitre de la Genèse, nous voyons Dieu créer les plantes à semences et les arbres à fruits, au troisième jour, avant le soleil qui ne sera créé qu'au quatrième, et avant l'homme qui n'apparaît qu'au sixième, cepen¬dant qu'au début du deuxième chapitre, le texte ouvert nous affirme « qu'il n'y avait encore sur terre aucune plante et aucun arbrisseau, et qu'aucune herbe n'avait encore germé, parce que Jéhovah n'avait pas fait pleuvoir sur la terre et qu'il n'y avait point d'homme pour cultiver le sol ». Et ce n'est qu'après la création de l'homme que ce deuxième chapitre nous dit que « Dieu fit alors pousser toutes espèces d'arbres agréables à voir et bons à manger ». C'est l'homme et la femme qu'il crée conjointement au sixième jour :« Il les créa mâle et femelle » - et que Dieu va créer de nouveau au deuxième chapitre, mais cette fois séparément. Au chapitre VI, ne voit-¬on pas les fils de Dieu épouser les filles des hommes parce qu'elles sont belles à voir ! Qui sont donc ces sensuels fils de Dieu ? Des anges ! Comment des anges spirituels pourraient-ils épouser des femmes humaines ? Et que dire de Caïn qui, maudit, après le meurtre d'Abel, et chassé de la terre des siens, s'écrie, apeuré : « Je serai errant et fugitif sur terre et quiconque me trouvera me tuera. » Comment justifier cette crainte, si, suivant le texte ouvert de la Genèse, il n'existait alors sur terre d'autres êtres humains qu'Adam et Eve et leurs enfants, encore que, suivant ce même texte, Caïn en eût été le seul survivant ? Et comment, dans ces conditions, Caïn a-t-il pu prendre femme en la terre où il se retira ? Et enfin ne voit-on pas Dieu se reposer, au septième jour, de l'oeuvre qu'il vient de créer pour la faire - « quod creavit UT FACERET ?... »
Ici nous retrouvons la distinction capitale, méconnue de tous les traduc¬teurs et que met, avec soin, en lumière le Docteur Chauvet, entre les deux mots hébreux « Baroa » et « Ghashoah » employés à dessein par Moyse. « Baroa » qui veut dire : créer, dans le sens théologique de ce mot, et « Ghashoah » qui veut dire simplement : effectuer, réaliser. C’ est qu’ en effet la « création » du monde s’ est faite en deux étapes distinctes. -
D'abord, le VERBE de Dieu crée (« baroa ») ses Puissances effectuantes, les Aelohim, auxquels il communiquera son plan créateur, puis les Principes et les Substances, dont ces Aelohim auront à se servir, avec le concours de l'Adam primordial et du Nachash - (le serpent de la Genèse) - également créés par Dieu, pour effectuer (ghashoah), conformément aux Lois Célestes (Shamaïm), au temps marqué par la Providence, le Monde de l'Univers sensible. Cette « effectuation » de l'Univers sensible d'ailleurs, si étrange que cela puisse paraître, nous sera racontée en texte ésotérique, sous le couvert de la fabulation du Déluge, puisqu' aussi bien ce sera Noé, en tant que Prin¬cipe cosmogonique, qui, au lieu du Nachash, maudit et déchu, en sera le réalisateur, sous le contrôle des Aelohim et conformément aux Lois célestes établies par le Créateur.

Il n'est plus, pour donner une idée complète de l'ouvrage du Docteur Chauvet, que d'ajouter que par ses commentaires, aussi nombreux que riches de substance, il s'avère comme une véritable « Somme » de toute l'antique et primitive tradition ésotérique judéo-chrétienne. C'est une oeuvre, croyons-nous, qui vient à son heure et qui, si une trop intéressée et trop habile a Conspiration du silence » ne parvient pas l'étouffer, est appelée à avoir le plus grand retentissement, non seulement dans le Monde chrétien tout entier, mais aussi dans le Monde savant lui-même.

Et maintenant, à la veille du grand départ, confiant dans la Providence qui en a certainement favorisé la difficile élaboration, de tout coeur, nous lui disons : « A-Dieu-va ! »

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(1) Trois tomes (25 x 16,5), de près de 1.000 pages au total.

(2) Certains Pères de l'Église croyaient à la transmission orale, depuis Moyse, des Mystères de la Loi. Saint Hilaire dit en effet « Erat jam a Mose ante institutum, in omni synagoga septuaginta esse Doctores ; nam idem Moses, quamvis veteris Testamenti verba in litteris condidisset, tamen separatum quodam ex occultis Legis secretoria mysteria septuaginta senioribus, qui Doctores deinceps manerent, intimaverat:cujus doctrinae etiam Dominus in Evangeiis meminit dicens : super cathedram Moysi sederunt, » etc... (In Exp. Ps. II). Cette « doctrine secrète » Moyse l'aurait reçue, partie des Prêtres égyptiens, partie par révélation directe sur le Mont Sinaï.

« Déjà auparavant, Moyse avait établi 70 Docteurs dans toute synagogue ; car, ce même Moyse, bien qu'il eût consigné par écrit les paroles de l'Ancien Testament, cependant il avait confié à part les mystères plus secrets de la Loi à 7o anciens, pour qu'ils fussent ensuite « Docteurs ». Le Seigneur lui-même s'est souvenu de cette doctrine, quand il a dit : « ...ils sont assis sur la chaire de
Moyse, etc... » (Cité par Paul Vulliaud, dans « La Kabbale juive », T. II, p. i8o).

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Auteur : Jean SAIRIDÈS.(1947)

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Pour une bonne approche de cette oeuvre qq enregitrements audios d' ERGONIA

Robert AMADOU (conférences)

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RB 1 L'HOMME ET L'ŒUVRE, LA TRADITION ET LA RÉVÉLATION.


Qui est le Dr. A.E. CHAUVET ? Qu'est-ce que l'Ésotérisme ? Qu'est-ce que la Genèse ? Qu'est-ce que l'Ésotérisme de la Genèse et qui est Jean Sairidès ? Qu'est-ce que la langue Hébraïque ? Aperçu de la découverte.

RB 2 LE GRAPHISME ÉSOTÉRIQUE

L'alphabet Hébreu. Comment déchiffrer les mots hébreux, à la suite, mais au delà de Fabre d'Olivet et de Saint Yves d'Alveydre ? Valeur hiéroglyphique et idéographique des lettres hébraïques.

RB 3 LA CRÉATION ETERNELLE DIEU QUI CONCOIT ET SES TROIS PRINCIPES REALISATEURS

Déchiffrement, étude et commentaire du premier verset du premier chapitre de la Genèse.

RB 4 L'UNIVERS TOTAL : CONTENANT ET CONTENU

Déchiffrement, étude et commentaire du deuxième verset du premier chapitre de la Genèse.

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