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*** ci-dessous "Livres-mystiques".: un hommage à Roland Soyer décédé le 01 Juin 2011

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vendredi 29 mars 2019

Colloque Papus - Table ronde avec les conférenciers


Source.: Youtube
Pour achever la série de vidéos concernant le colloque Papus, organisé en octobre 2016 par l'Ordre Martiniste http://www.ordre-martiniste.org/, voici plus d'une heure et demi d'échange libre entre le public et les conférenciers. Les actes du colloque disponible chez La Tarente. https://latarente.com/home/144-les-ac...

mercredi 27 mars 2019

Jean-Marc Vivenza, La Franc Maçonnerie au Rite Écossais Rectifié & la religion chrétienne



Source.: YouTube

Conférence prononcée le 30 avril 2016 à Narbonne, à l’invitation du Directoire Écossais de Septimanie (Directoire National Rectifié de France - Grand Directoire des Gaules) :

dimanche 24 mars 2019

Le samedi 06 avril 2019.: Conférence de Jean Marc VIVENZA à Villers Les Nancy (54600)

Conférence de Jean Marc VIVENZA
« Franc-maçonnerie traditionnelle et nature de l’Homme »

Le samedi 06 avril 2019
15h00
Domaine de l’Asnée, 1, rue de Laxou 54 600 Villers Les Nancy
Ouvert à tous Maçons et profanes, Entrée gratuite,
Contact tél :  06 07 02 34 96
Parking facile, coordonnées gps : 48.675249, 6.144015

Pot de l’amitié à l’issu.
Nous vous attendons nombreux, n’hésitez à relayer cette invitation

Illustration source photo.: BAGLIS TV

jeudi 21 mars 2019

Vidéo de Papus (Gérard Encausse) de 1900, Paris, les Invalides, vidéo prise du pont Alexandre III.



https://www.ordre-martiniste.org/ 
Vidéo source YouTube.: de Papus (Gérard Encausse) de 1900, Paris, les Invalides, vidéo prise du pont Alexandre III. C'est avec une certaine émotion que l'Ordre Martiniste est heureux de vous présenter ce court extrait d'une vidéo de l'INA, dans laquelle vous aurez la surprise de découvrir notre occultiste, au bras de sa femme, canotier et parapluie à la main. Avant de placer le contexte, nous remercions Jean-Marie Fraisse, des éditions Energeia, pour sa sagacité et son oeil averti qui ont abouti à cette belle trouvaille. Exposition Universelle de Paris - 1900 Papus, homme ouvert et curieux, fut fortement enthousiasmé par cet événement, au point qu'on en retrouve plusieurs fois trace dans ses correspondances privées et qu'il partagea largement ses découvertes à travers différents articles dans sa revue l'initiation. Dans les volumes 47 et 48, n°9 et n°10 de juin et juillet 1900, il y consacrera deux articles de 10 pages (L'Occulte à l'Exposition) et proposera, en fin de volume 48, une liste exhaustive des lieux pouvant intéresser "l'occultiste". Page 83, il propose pour le dimanche 29 juillet 1900, de diriger une promenade-conférence, démarrant du Trocadéro. Marqué par les numéros présentés par une secte marocaine, les Aissaouas, célèbres pour leur musique et pratique de fakirisme, il rédigea une petite brochure,("Les Aissaouas à l’Exposition de 1900"). La vidéo présentée fut, à priori, tournée le samedi 14 avril 1900, jour de l'inauguration de l'exposition. L'extrait proposé montre donc un groupe de 5 personnes qui entre dans le champ pour avancer sur le pont. A droite, on reconnaîtra aisément l'allure singulière et incomparable de notre "fameux barbu", qui ne manque pas de se retourner à deux reprises pour observer (ou être observé) par la caméra. Dans une lettre privée, sans plus de détail, il évoquera une rencontre avec des opérateurs des frères Lumière

Les cahiers Verts

HERMÉTISME – LA SOCIÉTÉ ANGÉLIQUE – UNE SOCIÉTÉ SECRÈTE à la RENAISSANCE – Patrick BERLIER



Source vidéo.: Youtube

Patrick Berlier - LA SOCIÉTÉ ANGÉLIQUE - (Tomes I, II & III) - La société Angélique ou comment Dom Polycarpe de la Rivière, un religieux érudit du XVIIe siècle, membre de la ténébreuse Société Angélique, a pu aborder les énigmes du Pilat, de la Provence et de Rennes-le-Château. Patrick Berlier, en authentique chercheur, érudit et virtuose, nous relate de la meilleure manière qui soit, la plus fantastique des histoires, une histoire à laquelle on n’ose croire… Ce livre (Tome I), empli de documents inédits, entièrement consacré à la Société Angélique et aux autres sociétés secrètes du XVIe et XVIIe siècles, l’AGLA, le cercle Sodalitum, l’Aa, le Ter… ainsi qu’à Polycarpe de la Rivière, restera comme un ouvrage de référence, que le chercheur spécialiste, comme l’amateur éclairé, aura à cœur de préserver, reconnaissant qu’il sera à l’auteur de donner pour la première fois le nom de celui que l’on peut justement considérer comme le fondateur de la mystérieuse Société Angélique, un érudit et mécène lyonnais, propriétaire du domaine de L’Ange, au sommet de la colline de Fourvière. Le second Tome sur la Société Angélique s’ouvre sur une analyse hautement symbolique du Songe de Poliphile, la « Bible » des Initiés de la Renaissance. Pierre Dujols et l’érudit Claude-Sosthène Grasset d’Orcet ne sont jamais très loin, dans cette étude heureuse et savante, par « Langue des Oiseaux » interposée, de ce chef d’œuvre énigmatique et si bellement enluminé. Patrick Berlier par sa lecture tout à fait inédite nous permet ainsi de mettre en regard de cet ouvrage crypté les différents grades, degrés et rituels de la mystérieuse société secrète fondée, on le sait maintenant depuis l’édition du premier volume, par Nicolas de Langes. Dans le Tome III, Patrick Berlier nous convie à continuer avec lui le déroulement d’un parcours ô combien singulier. Autant le dire tout de suite, tous les documents publiés dans cet ouvrage sont totalement inconnus et n’ont encore jamais été mis en avant dans les précédentes études de l’auteur. En effet, on retrouvera ici un portrait original de Nicolas de Langes, déniché par Patrick Berlier : la charte de mariage de Nicolas de Langes datée de 1521, l’emplacement des différentes maisons de Nicolas de Langes dans le vieux Lyon, découvertes au cadastre de la ville, son lieu de naissance véritable aussi… En fin limier de l’Histoire et de la Tradition, l’auteur reconstitue patiemment un puzzle considérable façonné de très nombreuses pièces, de figures d’imprimeurs humanistes de la Renaissance comme Etienne Dolet ou Sébastien Gryphe, mais aussi de paysages énigmatiques et de silhouettes anciennes restées malencontreusement dans la pénombre jusqu’à ce jour… Une mine d’informations extraordinaires et de dossiers jamais publiés, puisés aux archives de la ville de Lyon, que ce nouvel ouvrage sur la Société Angélique, seule société secrète à avoir ainsi passé la barre du Temps, sans heurts, ni malheurs…

Le Griffon Livres


...l'enseigne du Griffon, vient de publier un catalogue exceptionnel, avec notamment de belles pièces "martinistes", mais pas seulement.
dixit.: Serge Caillet de l'Institut Eléazar

Vous pouvez le télécharger à cette adresse :
http://legriffonlivres.com/wp-content/uploads/2019/03/catamars.pdf

Le grand manuscrit d’Alger – Un livre de Georges Courts en 3 Tomes avec une préface de Rémi Boyer.




Source de vidéo.: Youtube

Le grand manuscrit d’Alger – Un livre de Georges Courts en 3 Tomes avec une préface de Rémi Boyer.

« Depuis le XVIIIe siècle « Le Cahier Vert » ou « Manuscrit d’Alger », fait l’objet de bien des attentions de la part de nombreux chercheurs et éditeurs. Malgré ce, aucune édition n’avait encore vu le jour. Les Éditions Arqa sont donc heureuses de présenter, pour la première fois, dans une publication exhaustive, avec une étude critique qui fera date, ce document exceptionnel conservé à la BnF, qui met en lumière toute la théurgie des Élus Coën. (Le tirage de tête relié plein cuir est numéroté à neuf exemplaires). En Occident, il existe peu d’ordres, dits initiatiques, qui présentent à la fois un véritable corpus et un ensemble de praxis aussi cohérent qu’exigeant. L’Ordre des Chevaliers Maçons Élus Coën de l’Univers est l’un d’eux et la publication du « Manuscrit d’Alger » qui constitue une pièce quasi-mythique de ce corpus, est un événement éditorial. »

Rémi Boyer


Georges Courts, dont la qualité du travail de recherches menées depuis tant d’années n’est plus à démontrer, et dont le nom restera notamment attaché à la découverte de celui qui fut le véritable scripteur de ce manuscrit exceptionnel - Pierre André de Grainville - nous propose ici de le suivre, entre sceaux et nuées, dans cet ouvrage d’une rare érudition. La présentation magistrale de ce document d’une extrême importance, où l’Histoire du Martinézisme se réverbère à chaque page dans une connaissance approfondie des pratiques opératives avérées de l’Ordre des Chevaliers Maçons Élus Coën, nous permet assurément de mieux cerner l’authenticité spirituelle et théurgique de cette initiation suprême. Que n’a-t-on pas dit, d’ailleurs, sur cet Ordre chevaleresque si mal connu, de son origine, et surtout de la transmission effective de ses différents états ? Autant l’avouer, c’est dans la réalité de cette « apparition », mais aussi dans la compréhension subtile qu’il s’agit également d’une « invention », à forger de ses propres armes, que se dévoile pour chacun, en la partie la plus ignée de son âme, de façon purement individuée, la réconciliation ultime du corps et de l’esprit….

mardi 19 mars 2019

"Le Silence" une sculpture de Guia

https://buysculpture.fr/video/1850az/1850az.mp4

pour illustrer ce poème de Victor-Emile Michelet (1861 — 1938) 
 une sculpture de Guia figurant dans ma propre collection
LE SILENCE

Tu n'auras pas d'autre demeure que ton cœur ;
Car sur la Terre, où nous sommes des voyageurs,
Nul ne bâtira sa demeure permanente :
Tu n'auras pas d'autre demeure que ton cœur.
Alors, autour de lui, dans l'atmosphère ardente,
Qui nait de lui, qui l'enveloppe et qui aspire
Tous ces rayons venus des choses qu'il désire,
Évoque le silence et le divin silence ;
La forme que revêt la première hypostase,
Obéissant à qui l'espère avec puissance,
T'emportera sur les quatre ailes de l'extase.
La vie intérieure est faite de silence.
Elle est le palais dont le silence est la base.
Elle est la fleur de feu : le silence est le vase,
Le silence est le vase où tu bois la beauté.
Toi qui passes ici, certain, mais balloté
Entre ta vie réelle et ta vie apparente,
Ta vie réelle, ténébreuse et véhémente
Comme la passion, le tonnerre et la mort,
Couvre d'un voile d'ombre et de nuit le trésor
De cette vie intérieure, que mesure
Entre tes âmes la meilleure et la plus pure,
Afin que rien n'attente à son mystère intense,
Et que sa force vierge, intégrale, s'emploie
À dresser le métier où les mains du silence
Tâcheront à tisser l'étoffe de ta joie.

dimanche 17 mars 2019

Jean-Marc Vivenza L'être éternel & infini selon le Régime Écossais Rectifié

  
Source.: YoutubeJean-Marc Vivenza 
L'être éternel & infini selon le Régime Écossais Rectifié La Porte des Lions Antibes - 29 avril 2017

mardi 12 mars 2019


dimanche 3 mars 2019

source.: Mariette Cyvard "maitrespasses] mdp et Baron

  1906 André baron (louis daste) 

les sociétés secrètes


Les rites évocatoires capables de provoquer les apparitions des êtres de l’Au-Delà, la magie, la sorcellerie, tel est le fond de la Franc-Maçonnerie des Elus Cohens fondée par le juif portugais Mar[268]tinès de Pasqually qui broda sur la trame swedenborgienne[1].

Voici ce qu’écrit à son sujet le Grand Maitre actuel des Martinistes

« En 1754, Martinès de Pasqually, initié aux Mystères de la Rose-Croix, avait établi à Paris un centre d’Illùminisme. Le recrutement des Frères était très méticuleux et les travaux poursuivis portaient sur l’étude de la Magie, sur le rituel des évocations d’esprit. » (De l’État des Sociétés Secrètes l’époque de la Révolution Française, par Papus, Président du Suprême Conseil de l’Ordre Martiniste, Délégué Général de l’ordre Kabbalistique de la Rose-Croix, Paris, 1894, p. 7).


L’Ange du F\ Martinès de Pasqually. 


Dans un autre ouvrage de M. Papus, L’Illuminisme en France Martinès de Pasqually, sa vie, ses pratiques magiques1[2]…, se trouvent des lettres extrêmement curieuses de Martinès. De deux d’entre elles, il résulte qu’il pratiquait ou affectait de pratiquer le Catholicisme, ainsi que les Albigeois et certains Israélites espagnols et portugais faussement convertis.

« Je vous fais part, T (rès) P (vissant) Maitre, écrit Martinès à l’un de ses adeptes, que le fils que Dieu m’a donné a été reçu Grand Maitre Coën le dimanche dernier après son baptême à la 7e heure du dernier horizon solaire, conformément à nos lois, assisté par quatre de mes anciens coëns simples nommés ci-dessus. » (Lettre du 20 juin 1768, v. M. Papus, loc. cit., p. 27).

[269]

Dans l’autre lettre (du 23 janvier 1769), où se trouve aussi un passage ayant trait à la religion de Martinès, sont narrées les péripéties singulières de la grande trahison du Maitre du Guers, un adepte qui essayait de se faire passer pour le seul Grand-Maître de l’Ordre Martiniste,



« Les opérations[3] 1 », nous dit M. Papus, avaient, parait-il, manifesté par des signes patents l’indignité de du Guers qui s’était retiré hors séance « couvert de honte et de confusion ». (M. Papus, Martinès. p. 35).

Ce du Guers semble bien être l’un de ces trafiquants de grades maçonniques qui pullulaient à cette époque. Martinès l’habille de la belle façon « Ce monstre, dit-il, fit un complot entre plusieurs polissons et autres Maçons que j’avais chassés jadis de mon ancien Temple pour surprendre la mauvaise foi de Messieurs les Magistrats et leur justice par de fausses accusations qu’il porta contre moi... (même lettre Martinès. p. 36).

« … Voyant que cet homme persistait à faire des démarches pour tâcher de me nuire… en vérité, je ne pus m’empêcher de dévoiler à MM. les magistrats mon escroc et mon chevalier errant. Je détaillai à M. d’Arche, jurat, les motifs qui avaient engagé cet homme d’agir aussi atrocement, soit contre moi, l’ordre ou ses principaux chefs. Sur mon exposé, M. d’Arche l’envoya chercher et lui fit part qu’il l’avait renvoyé ci être jugé par devant notre tribunal secret, et qu’étant accusé de vives prévarications dans l’Ordre, il ne convenait point faire de conflit de juridiction… » (même lettre Martinès. p. 38).

[270]

M. Papus admire « cette sentence d’un juge qui reconnaît la validité. d’un tribunal secret ». Il nous est impossible de, partager son admiration… Il fallait, nous semble-t-il, qu’il y eût quelque chose de pourri en France, pour qu’un magistrat pût, rendre avec cette inconscience un arrêt de cette espèce ! un arrêt légalisant parle fait une sentence attendue d’un tribunal occulte, qui fonctionne au sein d’une Société Secrète dont l’existence même était un défi aux lois, aux « justes lois », comme dirait le F (Joseph Reinach !



« Ce qui fut dit fut fait, (continue le triomphant Martinès) ; nous lui fimes son procès et fut donné arrêt par le tribunal secret le 5 janvier 1769… Le lendemain au matin, je fus moi-même porter l’arrêt à M. d’Arches à qui je fis la lecture qu’il trouva bien et digne des prévarications de cet homme inique. (id. – loc. cit., p. 39).



Nous venons de voir un juge extraordinaire ; voici venir un Curé d’une naïveté lamentable :

Enfin, (poursuit Martinès), cet homme se voyant définitivement découvert, s’en fut avec sa clique chez le Curé de ma paroisse lui dire que j’étais un apostat, et que j’enseignais, sous prétexte de Maçonnerie, une secte contraire à la religion chrétienne[4]1. Ayant eu vent de cela, je me transportai chez mon curé et lui demandai ce qui avait été dit de la part de ce drôle contre moi. Il ne m’en fit point mystère, il me dit tout. Et je lui fis voir qui j’étais dans ma religion, mes certificats de catholicité et mes devoirs exacts et essentiels d’un zélé chrétien et il fut convaincu de la vérité que je [271] lui dis, de même que du faux exposé de ce monstre. »

(Id. loc. cit., p. 39).

Nous verrons plus tard si le curé bordelais avait raison de considérer comme un bon catholique le Kabbaliste Martinès. En attendant, nous voici arrivés à un passage admirable, où la Magie martiniste se montre sous un jour particulier :

« Lorsqu’il fut entièrement informé de l’un et de l’autre, cet escroc imposteur, voyant qu’il ne pouvait réussir en ses forfaits, il prit le parti de venir chez moi un jour que j’étais en campagne chez M. de Brulle, garde du Roi, notre émule, pour tâcher de faire sentir aux P (uissants) Maîtres de Grainville et de Balzac la douleur qu’il ressentait d’avoir perdu leur amitié et estime, et qu’à moi il aurait où il me tuerait d’un coup de pistolet. Mon ange tutélaire le suivait pour lors pour pisser dans le bassinet (sic)…

Cet inique fut s’affilier dans des loges bâtardes et apocryphes » (Lettre de Martinès – 23 janv. 1769 Martinès... p. 40).



On conçoit que pour avoir à leur service des Esprits aussi avisés que « l’ange tutélaire » de Martinès, les Elus Coëns ne devaient reculer devant aucune opération magique si pénible, si étrange, si effrayante qu elle fût. »

Les opérations magiques des Martinistes.


Arrivons au cœur de la sorcellerie des Martinistes leur chef actuel s’exprime comme il suit dans l’ouvrage (cité tout à l’heure) qu’il a consacré en première ligne à Martinès de Pasqually [272] et en deuxième ligne Claude de Saint-Martin et à Willermoz, les deux autres grands Apôtres du Martinisme :



« Entrer en communication avec l’Invisible, tel est le premier résultat obtenu par l’Illuminé (Martinès… Papus, p. 73.)

« Martinès… initia progressivement Willermoz, mais ce n’est qu’avec un respect mêlé d’effroi qu’il parlera de cette influence spirituel, de cette action du Monde Invisible que le pauvre disciple (Willermoz) mettra tant d’années à percevoir, de ce grand Mystère toujours désigné sous le nom énigmatique de « la Chose ». Martinès… Papus, p. 73)[5]1.

Dans les premières séances, les nouveaux disciples admis à prendre part aux travaux du Maitre verront la Chose accomplir de mystérieuses actions, dit encore le Gr. M. actuel du Martinisme. Ils sortiront de là enthousiasmés et terrifiés, comme Saint-Martin, ou ivres d’orgueil et d’ambition comme les disciples de Paris[6]2.



Précisant encore, le Grand Maitre du Martinisme moderne ajoute :

« Des apparitions se sont produites, des êtres étranges d’une essence différente de la nature humaine terrestre ont pris la parole et proféré de profonds enseignements, et chaque disciple est appelé à reproduire seul et par lui-même les mêmes phénomènes (p. 74).

« Les expériences, commencent mais on veut aller [273] trop vite, on veut éviter les entraînements fatigants, et tout échoue. Alors, on accuse le Maitre, on s’en prend à Martinès des insuccès et des déboires, et Martinès répond très sincèrement « Mais, cher Maitre, si c’était moi qui dirigeais le monde invisible, ma plus grande ambition aurait été de vous satisfaire. Mais que puis-je vous dire ? « La Chose » demande des preuves sûres et très sérieuses d’un dévouement sans borne. Le jour où vous en serez digne, les phénomènes viendront. »

C’est en effet ce qui se produit, et nous devons louer sans réserve l’opiniâtreté de Willermozqui mit plus de dix années à obtenir des faits probants, alors qu’au bout de deux ou trois années d’études, la plupart des autres disciples étaient satisfaits.



Les pratiques enseignées par Martinès, ajoute M. Papus, dérivent uniquement de la Magie cérémonielle. (M. Papus, Martinès, p. 73, 74).



Une lettre de Martinès à Willermoz, le haut franc-maçon lyonnais, qui fut le plus énergique propagateur du Martinisme, est bien curieuse la voici, datée du 16 février 1770 :

… Les visions sont blanc, bleu, blanc rouge clair enfin elles sont mixtes ou toutes blanches, couleur de flamme de bougie blanche, vous verrez des étincelles, vous sentirez la chair de poule partout votre corps tout cela annonce le principe de la traction que la Chose fait avec celui qui travaille. Tâchez T (rès) C (her) Maitre, de vous procurer quelqu’une de ces choses puisque de simples émules que j’ai sous l’ordination du Grand Architecte voyaient de nuit et de jour, sans lumière ni bougie ni autre feu quelconque ; cela ne me surprend point d’eux parce qu’ils sont entièrement donné a la Chose et ordonnés en règle ; en cela ils vous font passer leurs certificats de vision faits et signés de [274] leur propre main, pour que vous soyez convaincu de leur succès dans l’Ordre ils sont quatre : le premier, le frère de Hauterive, gentilhomme ancien capitaine du Roy, l’autre est le frère Defore, second capitaine de l’artillerie, et l’autre, le frère Defournier, ancien bourgeois vivant de ses revenus de Bordeaux, neveu du grand-prieur des Augustins de Paris. Si le frère baron de Calvimont était ici, il aurait également donné son certificat, mais il le donnera dès son retour de ses terres[7]1… (Papus, Martinès, p. 92, 93).





[1] Cf. ouvrages de Papus, mais il est impossible de prouver la véracité du fait et tous les éléments semblent infirmer un lien entre Swedenborg et Martinès.

[2] 1. Paris. 1895.

[3] 1. Ces opérations n'étaient autres que celles des rites de magie évocatrice.

[4] 1. Du Guers, « cet homme inique », paraît bien renseigné.

[5] 1. Page 113 du même ouvrage martiniste, nous verrons que la Chose était une Apparition que Willermoz appelait « l'Agent inconnu chargé du travail de l'Initiation. »

[6] 2. N'est-il pas singulier de voir, à la veille de la Terreur, des fantômes spirites exalter les fureurs révolutionnaires ?


[7] 1. Nous croyons avoir trouvé trace de cet « Elu Cohen », baron de Calvimont: ses terres se seraient trouvées à Castandet (Landes). (A. B.)