Sur France Culture
Par Michel Cazenave
une émission du samedi 21 juillet 2007
Vintras, ou l' hétérodoxie visionnaire au 19 e siècle
VINTRAS : L'Organe
et pour en savoir plus sur Vintras "Pierre-Michel" "le nouvel Elie ", voici réédité l' incontournable livre de Maurice Garçon :
Maurice Garçon
Vintras. Hérésiarque et prophète
Précédé de « Protée aux enfers » par François Angelier2-84137-209-6; 224p., 13/21, 2007
22 €
http://www.millon.com/collections/religion/golgotha/vintras.html
Si l’année 2007 voit le centenaire de la mort de Joris-Karl Huysmans (le 12 mai), elle voit également le bi-centenaire, infiniment plus obscur, d’une naissance (le 7 avril) : celle de Pierre-Michel Vintras, dit aussi Pierre-Michel ou l’Organe, voire même le nouvel Élie. Né en 1807, enfant vite abandonné par sa mère, il vit d’expédients, de menues escroqueries et d’embauches passagères jusqu’en 1839. Cette année-là, l’apparition, à Tilly-sur-Seulle (Calvados) où il gère une cartonnerie, puis à Paris, d’un mystérieux vieillard en qui il voit la figure de saint Joseph sonne l’envoi d’une hallucinante carrière de visionnaire apocalyptique, de pontife sectaire et de prophète marial. Âme de l’Œuvre de la Miséricorde disséminée partout en France en de multiples « septaines », proche des milieux naundorfistes, il s’emploie avec ses disciples à une régénération mariolâtrique de l’église catholique et à une annonce joachimite du règne de l’Esprit. L’apparition d’hosties sanglantes à partir de 1841, à Tilly-sur-Seulle, marque le fort d’une geste hérétique que freine un séjour de six ans en prison sous l’inculpation d’escroquerie et une condamnation romaine. Libéré en 1848, Vintras, dorénavant pontife d’amour et réincarnation d’Élie, se voue à ses disciples, groupés dès lors en « carmels éliaques », ce malgré un second exil, londonien, décrété par le Second Empire. Rentré en France en 1862, il mourra à Lyon en 1875, le sulfureux abbé Boullan (ami de Huysmans) échouant à lui succéder. Rendu célèbre par son évocation dans Là-Bas de Huysmans (1891) puis dans La Colline inspirée de Maurice Barrès (1913), Vintras a surtout été l’objet de cette monographie jamais rééditée de Maurice Garçon. Publiée en 1928 chez Nourry, basée sur des documents d’archives publics et privés, enrichie de témoignages, elle reste la meilleure approche d’une des plus fabuleuses figures de « la marginalité religieuse » contemporaine.
http://www.millon.com/collections/religion/golgotha/vintras.html
Si l’année 2007 voit le centenaire de la mort de Joris-Karl Huysmans (le 12 mai), elle voit également le bi-centenaire, infiniment plus obscur, d’une naissance (le 7 avril) : celle de Pierre-Michel Vintras, dit aussi Pierre-Michel ou l’Organe, voire même le nouvel Élie. Né en 1807, enfant vite abandonné par sa mère, il vit d’expédients, de menues escroqueries et d’embauches passagères jusqu’en 1839. Cette année-là, l’apparition, à Tilly-sur-Seulle (Calvados) où il gère une cartonnerie, puis à Paris, d’un mystérieux vieillard en qui il voit la figure de saint Joseph sonne l’envoi d’une hallucinante carrière de visionnaire apocalyptique, de pontife sectaire et de prophète marial. Âme de l’Œuvre de la Miséricorde disséminée partout en France en de multiples « septaines », proche des milieux naundorfistes, il s’emploie avec ses disciples à une régénération mariolâtrique de l’église catholique et à une annonce joachimite du règne de l’Esprit. L’apparition d’hosties sanglantes à partir de 1841, à Tilly-sur-Seulle, marque le fort d’une geste hérétique que freine un séjour de six ans en prison sous l’inculpation d’escroquerie et une condamnation romaine. Libéré en 1848, Vintras, dorénavant pontife d’amour et réincarnation d’Élie, se voue à ses disciples, groupés dès lors en « carmels éliaques », ce malgré un second exil, londonien, décrété par le Second Empire. Rentré en France en 1862, il mourra à Lyon en 1875, le sulfureux abbé Boullan (ami de Huysmans) échouant à lui succéder. Rendu célèbre par son évocation dans Là-Bas de Huysmans (1891) puis dans La Colline inspirée de Maurice Barrès (1913), Vintras a surtout été l’objet de cette monographie jamais rééditée de Maurice Garçon. Publiée en 1928 chez Nourry, basée sur des documents d’archives publics et privés, enrichie de témoignages, elle reste la meilleure approche d’une des plus fabuleuses figures de « la marginalité religieuse » contemporaine.
je connais bien l' histoire de Vintras et notamment de ses liens avec les trois frères Baillard de la Colline de Sion ! à cet effet, voir le chef d' Oeuvre de Maurice Barrès sur la colline de Sion-Saxon "La colline inspirée"
@micalement Claude Camille de Bruyères CCdB alias le pélican
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