dimanche 22 août 2010
3/ PRIERES DE LOUIS-CLAUDE de SAINT-MARTIN ( 1743-1803).
Epoux de mon âme, toi par qui elle a conçu le saint désir de la sagesse, viens m'aider toi-même à donner la naissance à ce fils bien aimé que je ne pourrai jamais trop chérir. Dès qu'il aura vu le jour, plonge-le dans les eaux pures du baptême de ton esprit vivifiant, afin qu'il soit inscrit sur le livre de vie, et qu'il soit reconnu pour jamais comme étant au nombre des fidèles membres de l'Eglise du Très-Haut. En attendant que ses faibles pieds aient la force de le soutenir, prends le dans tes bras comme la mère la plus tendre, et préserve-le de tout ce qui pourrait lui nuire. Epoux de mon âme, toi que l'on ne connaît jamais, si l'on n'est humble, je rends hommage à ta puissance, et je ne veux pas confier à d'autres mains que les tiennes, ce fils de l'amour que tu m'as donné. Soutiens-le toi-même, lorsqu'il commencera à former ses premiers pas. Quand il sera dans un âge plus avancé et susceptible de l'entendre, instruis-le de l'honneur qu'il doit à son père, pour qu'il obtienne de longs jours sur la terre ; inspire-lui le respect et l'amour pour la puissance et les vertus de celui qui lui a donné l'être. Epoux de mon âme, inspire-moi la première à nourrir continuellement ce fils chéri de ce lait spirituel que tu formes toi-même dans mon sein ; que je ne cesse de contempler dans mon fils l'image de son père, et dans son père l'image de mon fils, et de tous ceux que tu peux engendrer en moi dans le cours non-interrompu de toutes les éternités. Epoux de mon âme, toi que l'on ne connaît jamais, si l'on n'est sanctifié, sers à la fois de mentor et de modèle à ce fils de ton esprit, afin que dans tous les temps et dans tous les lieux, ses couvres et son exemple annoncent et manifestent sa céleste origine ; tu poseras ensuite toi-même sur sa tête la couronne de gloire, et il sera pour les peuples un monument éternel de la majesté de ton nom. Epoux de mon âme, telles sont les délices que tu prépares à ceux qui t'aiment et qui cherchent à s'unir à toi. Périsse à jamais celui qui me presserait de rompre notre sainte alliance ! Périsse à jamais celui qui voudrait m'engager à te préférer un autre époux ! Epoux de mon âme, prends-moi toi même pour ton propre fils ; que lui et moi nous ne fassions qu'un à tes yeux, et verse abondamment sur l'un et sur l'autre, les grâces que nous ne pouvons tous deux recevoir que de ton amour. Je ne puis plus vivre, si tu n'accordes à la voix de mon fils et à la mienne de s'unir ensemble pour chanter éternellement tes louanges, et pour que nos cantiques soient comme des fleuves intariss.ables engendrés sans cesse par le sentiment de tes merveilles et de ton ineffable puissance
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire