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*** ci-dessous "Livres-mystiques".: un hommage à Roland Soyer décédé le 01 Juin 2011

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samedi 30 septembre 2017

NEWS.: Le Grand Manuscrit d’Alger par Georges Courts – Tome III et ce, à commander chez Arqa édition.

Préface


Magie & Franc-Maçonnerie au XVIIIe siècle Tome III - Manuscrit de l' Ordre des Elus Coën
Le Cahier vert
Arqa Edition

Avec ce troisième volume, le lecteur peut comprendre que nous sommes dans un « pas à pas ». Le « pas à pas » des volumes fait écho au « pas à pas » de la pratique opérative des Élus Coën.
Ces opérations s’inscrivent dans le jeu de miroirs qui se déploient depuis l’immensité divine jusqu’à l’immensité terrestre en passant par l’immensité surcéleste et l’immensité céleste. Ce déploiement, conséquence des deux chutes dans le système de Martinès de Pasqually, opère par émanation, émancipation, création. Depuis la seconde chute, l’homme n’est plus dans le Temple, mais le Temple est dans l’homme et plus encore, Dieu lui-même s’est constitué comme Temple dans la crypte du monde.
Le lieu de l’opération semble l’externe, semble seulement, car, œuvrant à l’externe, l’opérateur œuvre, par le jeu des miroirs divins, en l’interne, jusqu’à saisir que l’un et le multiple ne sont ni séparés ni opposés, que l’interne est l’externe et l’externe est l’interne. La distinction, nécessaire dans le champ de la création, devient coïncidence dans le champ de l’émancipation, puis se dissout par l’émanation. Aux deux chutes correspondent deux ascensions apparentes, mais, en réalité, il n’y a là que célébrations, célébrations accordées aux êtres émanés, puis émancipés auxquelles répondent les célébrations par les Élus Coën de la liberté de Dieu jusque dans l’opacité de la création, de la dualité.
Le jeu est subtil. Il n’est pas insaisissable pour celui qui opère. Il est insaisissable pour celui qui n’opère pas, tant la doctrine ne fait que commenter la pratique. Le culte célébré par les Élus Coën, ce culte premier, immédiat et non-duel, formalisé dans la dualité qui est la nôtre, renvoie à l’Un par les reflets multiples qui, d’abord opaques, s’éclaircissent jusqu’à la parfaite lumière du Divin. Si la possibilité d’une voie directe demeure, elle fut exprimée par Louis-Claude de Saint-Martin, après avoir réussi les opérations coëns, évoquée par Jean-Baptiste Willermoz et inscrite dans le Régime Écossais Rectifié ; il s’agit moins de parcourir une voie, que de célébrer, pas à pas, en chaque nuance de la palette divine, la totalité du Divin.
Les réceptions aux divers grades de l’Ordre des Chevaliers Maçons Élus Coën de l’Univers ne doivent pas être abordées maçonniquement. Elles illustrent le pas à pas opératif, elles le scellent éventuellement. Le pas à pas lui-même se réalise par les opérations, grandes ou petites, des Élus Coën. Leur fonction, leur justification, leur sens sont exclusivement théurgiques.
Bien entendu, il est légitime de s’interroger sur l’efficacité du système opératif destiné aux Élus Coën. Complexité, lourdeur, incertitude… Certes, mais il n’est pas question d’efficacité quand on célèbre, mais de reconnaissance de la beauté et de la liberté inscrites, ici et maintenant, à travers le fait même de la célébration. C’est parce que le système opératif Coën est appréhendé comme un « pas à pas vers » qu’il demeure largement incompris. Il s’agit d’un « pas à pas pour », pour le pas lui-même, une danse absolument libre au sein même d’un ensemble de contraintes. Il y a un grand paradoxe dans cette complexité apparente qui, par renversement, conduit au simple, ce paradoxe n’est qu’un reflet du paradoxe de Dieu, Un et multiple. Un et multiple pour permettre le dialogue apparent, le monologue divin entre théophanies et épiphanies, entre les manifestations divines et les reconnaissances de Dieu par les êtres dans ces manifestations.