Henry Corbin a rencontré Jung à de multiples reprises lors des rencontres d’Ascona, en Suisse italienne, où se réunissaient les plus grands spécialistes mondiaux de l’expérience religieuse, tels Mircea Eliade, Hermann Hesse, Gilbert Durand, Gershom Scholem... Il a écrit plusieurs textes sur les rapports de Jung à la pensée bouddhique ainsi que sur les aspects de la Sophia dans son œuvre. Ce sont ces textes, totalement inédits, qui nous sont proposés dans cet ouvrage publié sous la direction de Michel Cazenave et de Daniel Proulx.
Dans une première partie, Henry Corbin étudie les points communs entre le processus d’individuation et le bouddhisme zen. Il nous livre ses réflexions autour de l’essai de Jung sur la psychologie de la méditation orientale. Puis il traite du livre des morts tibétain, qui fut un des livres de chevet de Jung, et de l’alchimie taoïste, que le psychologue aborda dans son ouvrage « Commentaire sur le mystère de la Fleur d’or ». La seconde partie est consacrée à la Sophia éternelle, la divine sagesse, et permet de mieux comprendre la « Réponse à Job » de Jung, qui provoqua nombre de réactions hostiles.
L’ensemble de ces textes permet une autre lecture de Jung dont, semble-t-il, plus personne ne pourra faire l’économie à l’avenir