Ce
jour, Catherine Amadou me prie de publier le communiqué ci-dessous,
que voici donc dans son intégralité.
S.
C.
RÉPONSE
AUX ASSERTIONS
CONTENUES
DANS L’ÉPÎTRE DU R.F.
a
Tribus liliis
J’ai
beaucoup tardé pour cette ‘mise au point’, comme disait le
bien-aimé Philippe Encausse, car le goût me manque pour cet
exercice. Jean-François Var a rendu public sa ‘part de vérité’.
Voici la mienne.
Robert
est décédé le 14 mars 2006. C’est le premier mars 2007 que
JFV m’informa des pérégrinations de nos biens que je croyais
toujours chez Calberson. Nous nous y sommes rendus plusieurs fois
pour prendre certains documents. Tout était au complet.
Bien
sûr qu’il y avait des meubles, mais très peu. L’essentiel du
volume était composé de livres. Nous n’avions pas d’armoire
normande. Henri M., comme il est convenu de l’appeler, m’écrivit
en juin 2011 que du mobilier, autre que livres et archives, il n’en
restait rien « car trop abimés ou
trop encombrants, je m'en suis débarrassé ».
J’ai
toujours exprimé une grande gratitude vis-à-vis de HM. Comment
pouvait-il en être autrement ? J’avais même pensé à lui
demander si je pouvais citer son nom pour lui rendre hommage, mais je
le vis rarement. À plusieurs reprises je lui avais demandé accès à
nos biens, ayant besoin de certains documents pour des travaux que
Robert avait souhaité que je mène à terme. « Je vous fais
signe », signe qui ne vint pas.
Je
vois que les frais de l’entreposage ont grimpé de 30 000 €,
chiffre indiqué à moi par HM à l’automne 2009, à ‘plus
de 50 000’.
Logiquement les frais diminuent avec le volume. Il semble que la
vente des livres, pardon des livres ‘soustraits’,
date au plus tard de 2008. Curieusement, HM ne se souvient ni des
dates de vente ni des sommes obtenues. Le chiffre de 50 000 est cité.
En fait, il pourrait s’agir d’un remboursement de ses frais ? !
Quand
JFV écrit que ‘beaucoup
de personnes avaient accès’ au
local moins coûteux, veut-il insinuer qu’un vol était possible
par des tiers, comme pour amoindrir la responsabilité de son frère
?
JFV,
évidemment affligé du comportement de HM, affirme que ‘tout de
même l’essentiel’ du fonds subsiste et estime que ‘environ
le cinquième des livres a été soustrait’. C’est le
contraire ! Au mieux, il reste un cinquième du volume
d’origine. J’ignore comment JFV est parvenu à cette estimation.
Par clairvoyance ? La prière du cœur ?
Au
départ de la Grèce le volume était de 80 m3.
Aujourd’hui il est de 18 ! Il y avait 778 items, tout était
numéroté. Les cartons avaient la taille habituelle des cartons de
déménagement. Ce qui a pu être récupéré était plus ou moins
fourré (hélas, le mot exact) dans 249 cartons dont quelques très
rares de taille habituelle, mais l’immense majorité correspondait
à la taille des cartons d’eau minérale de jadis. Certains cartons
sont si petits que l’on peut juste y loger des Que sais-je.
Le
vol (JFV scripsit)
fut découvert le 17 mars 2011 grâce à Serge Caillet. Après la
stupéfaction, des membres de ‘l’institution
à laquelle appartenait Henri M.’ se
sont employés à mettre fin à cette situation, écrit JFV. C’est
bien la moindre des choses ! La vérité exige que l’on y
associe deux autres institutions, bien plus efficaces.
JFV
attribue à ladite institution le mérite de s’être employé
‘ensuite
à réparer les dégâts qui pouvaient l’être’.
J’ai du mal à comprendre. Est-ce le fait de m’avoir proposée au
mois de mai de racheter, à ses frais, certains titres auxquels je
tenais particulièrement ? Si tel est le cas, voici les 6 titres
indiqués par moi, encore en vente à la librairie Nicolet à ce
moment-là : Biblia
Hebraica, Le
soufisme même (par
RA), Kostka, Lucifer
démasqué (introd.
RA), Hau, Le
messie de l'an XIII (coll.
dir. RA), Revue
métapsychique 1954
(dir. RA),L'Orient
syrien,
1956, 1957, 1961 (RA coll.) [avions la coll. compl. de ces deux
revues]. L’on conviendra que mon souhait était plus que modeste.
HM s’était engagé à revoir son acheteur, pour, selon son
expression, discuter les prix !, Mais il n’en fit rien, sauf
pour la Bible, acquis à ses frais, m’écrit-il fièrement. Après
plusieurs mois d’attente de ces malheureux volumes, JFV s’en
chargea, à ses frais, et je l’en remercie de nouveau. À ma
demande, un très bon ami a racheté quatre titres auxquels Robert
avait collaboré et il refusa que je le rembourse.
‘Plusieurs
solutions ont été avancées qui toutes ont été repoussées, par
Robert de son vivant, puis par Catherine.’
Plusieurs ?
« Plus d’un, un certain nombre » dit Le Robert. Il y en
avait deux, il me semble. La première, de prime abord attrayante,
fut acceptée avec plaisir. Après quelques mois d’attente,
celle-ci s’avérait relever plus de la mythomanie que de la réalité
et je m’empresse d’ajouter que ceci n’était pas du fait de
JFV. La seconde fut exposée par HM, très à l’aise, devant JFV et
moi-même en mai 2011. J’ignore qui était l’instigateur de cette
proposition, mais il faut une certaine audace et inconscience de la
présenter quand soi-même on a dévalisé une grande bibliothèque
de 10 à 15 000 ouvrages. Oyez bonnes gens ! Ce fonds Amadou, si
précieux, si utile, doit persister et pouvoir être consulté et
étudié...
JFV
se défend de vouloir ‘disculper’
HM. En psychologie
cela a un nom : Verneinung (Freud
écrivait en allemand).
JFV
date sa missive du 7 juillet. Il savait peut-être que HM, qui avait
été honoré d’une importante promotion fin avril dernier, allait
être exclu le 9 de ‘l’institution à laquelle appartenait Henri
M.’ ? – avec un retard de seulement deux ans. Je suis sans
illusion quant à la raison de cette exclusion.
******
L’histoire
de cette belle bibliothèque, que Robert avait commencé à douze
ans, est très triste et scandaleuse. L’ampleur du forfait est
inimaginable. Nous avions des beaux et précieux manuscrits, une
dizaine de grands folios (16e-18e),
plus d’une centaine de livres avec reliures d’époque (religion,
jansénisme, philosophie, franc-maçonnerie…, 17e et
18e)
plusieurs livres avec les fermoirs en fer intacts, de nombreux livres
reliés des 19e et
20e siècles,
des livres rares, par ex. le Grand
erratum de
Pérès, qui se négocie à 1000 €,
les nombreux livres de Saint-Martin et de l’Illuminisme, quasiment
tous les livres cités dans Les
leçons de Lyon. Il
manque même des livres dont Robert est l’auteur !
C’est un pillage, tout simplement.
Lors
de notre rencontre à trois en mai 2011, HM n’exprimait aucun
regret. Il avait l’outrecuidance de me parler, comme pour m’en
informer, de certaines boîtes dédiées aux documents sur
Saint-Martin et le martinisme. Il omit de dire que la moitié a
disparu. De nouveau, HM assurait fièrement n’avoir vendu aucun
Saint-Martin, ni papier ni archive. Que nenni ! Les cartons
Barlet ? Non plus. La valise Guaita ? Il semblait ignorer
ces deux fonds. Mensonge : Le 23 février 2011
furent vendus aux enchères à Lyon (AJASSE/DE BAECQUE) plusieurs
manuscrits du fonds BARLET et quelques pièces du fonds GUAITA, tous
deux en dépôt chez nous pour étude et publication, mais
appartenant à l’Ordre martiniste. Une partie de ces pièces fut
préemptée par la BnF, c’est dire l’intérêt. Le 4 juillet
dernier a eu lieu une suite de cette vente, annoncée en juin comme
« Archives de l’Ordre martiniste, 2e partie »,
toujours par A/DB. Tout cela est public. Cette fois il y avait deux
manuscrits (Saint-Martin et Gichtel) provenant de notre fonds. Je pus
récupérer ces deux manuscrits, à mes frais, grâce à l’amitié
de Steeve Fayadas.
D’autres
manuscrits de Guaita, ainsi que ses premiers livres, ont été vendus
à d’autres moments !
Il
y a des documents et des fiches, concernant notamment Saint-Martin,
qui ont été dérobés. Ceci a été fait d’une manière
hypocrite : Les boîtes ont été vidées de leurs fiches.
D’autres fichiers manquent. Ils ne présentent pas de valeur
marchande spécifique (sauf le ms. de SM cité) et ne doivent pas
intéresser HM. Nous allons donc voir ces informations inédites sous
une autre plume.
Il
y avait trois ordinateurs. Nous avons emporté un seul de chez
Calberson.
L’état
de certains livres est déplorable. L’ensemble du reliquat est dans
un désordre indescriptible. Il n’a donc pas suffi de nous dérober.
11
novembre 2013