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Par : Jérémy Jammes - Mai 2012 |
La spiritualité, en
particulier dans ses formes les plus marginales, tend vers un éternel renouveau
: changeant, fluidique… bref vivant. Toute tentative d’enfermement de
celle-ci, derrière une herse de dogmes, ou sous couvert d’un quelconque souci
"d’orthodoxie" ne génère qu’atrophie, ossification et ne mène inéluctablement
qu’à la mort.
Le XIXème siècle vit ainsi l’essor de nombreux mouvements occultistes, notamment le spiritisme, dont la figure de proue est incontestablement Allan Kardec. Sa Revue Spirite (revue créée en 1858 et qui existe encore) tirait à près d’un million d’exemplaires au sortir de la première guerre mondiale. Un tirage inimaginable pour nous, un siècle plus tard, où les termes d’ésotérisme ou d’occultisme sont devenus pour le grand public (acculturation oblige) suspects.
Dans l’un de ses cinq ouvrages, Le livre
des Esprits, Allan Kardec écrit : "L'homme n'est pas
seulement composé de matière, il y a en lui un principe pensant relié au corps
physique qu'il quitte, comme on quitte un vêtement usagé, lorsque son
incarnation présente est achevée. Une fois désincarnés, les morts peuvent
communiquer avec les vivants, soit directement, soit par l'intermédiaire de
médiums de manière visible ou invisible… "
A cette même époque, dans les années 1920, deux nouvelles religions virent le jour au Brésil et au Vietnam : l’Umbanda et le Kaodaïsme. Toutes deux sont imprégnées de la philosophie spirite d’Allan Kardec, via des influences culturelles, économiques ou politiques. Quel prolongement retrouve-t-on entre le substrat endogène de ces pays (respectivement afro-amérindien et sino-vietnamien), les pratiques de communication avec les esprits qui y étaient déjà présentes et l’apport du kardécisme ? Réponses de Jérémy Jammes dans cet exposé de 38 minutes enregistré lors du dernier colloque Politica Hermetica (déc. 2011) et enregistré à la Sorbonne (Paris). |