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*** ci-dessous "Livres-mystiques".: un hommage à Roland Soyer décédé le 01 Juin 2011

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samedi 30 septembre 2017

NEWS.: Le Manuscrit J. BAYLOT par Georges Courts et ce, à commander chez ARQA éditions.

Rituel & Franc-Maçonnerie au XVIIIe siècle
Ordre des Elus Coën - Rituel de Martinès de Pasqualiy 1763-1764
Edition critique
édition revue et corrigée à partir du manuscrit original
ARQA  éditions

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Le « Manuscrit Baylot » est référencé à la Bibliothèque nationale de France sous la cote « Fonds Maçonnerie : Élus Coën App. (renti) et Comp. (agnon) BAYLOT FM/4 15 ». Il s’agit d’un manuscrit de 77 pages avec des schémas, tableaux et dessins. Il regroupe plusieurs cahiers avec les grades pratiqués entre 1760 à 1770, à Bordeaux et à Saint Domingue. Avec cette publication qui présente de b-elle manière ce manuscrit, les éditions Arqa continuent donc - patiemment et avec constance - de creuser un sillon émérite, concernant la recherche déjà effectuée par Georges Courts sur les Élus Coën si chers à Martinès de Pasqually… Sillon déjà très largement entamé, depuis l’année 2009, avec la publication du « Grand Manuscrit d’Alger », en trois tomes.
La plus grande similitude n’étant pas la vérité, c’est donc armé d’une loupe à fort grossissement et de la connaissance de l’écriture de l’époque - dont celle de De Grainville - que Georges Courts a ôté de ses scories, rectifié puis modifié, revu et enfin corrigé l’ensemble du « Manuscrit Jean Baylot » pour lui donner une apparence conforme à une édition contemporaine de qualité optimale. En effet, concernant les transcriptions récentes que l’on pourra trouver sur Internet, ou autre, une constatation des plus flagrantes, et des plus gênantes, est que fréquemment les transcriptions effectuées sont souvent lacunaires et interprétables ; ce qui est particulièrement ennuyeux pour des mots introuvables ailleurs que dans des rituels souvent recopiés les uns sur les autres depuis plusieurs années et avec des mots spécifiques, introuvables dans la Bible, dont certains pourraient être d’origine hébraïque et mal retransposés. Sur le document lui-même, comme le souligne avec pertinence Georges Courts : « Le scripteur, compte tenu du coût du papier à l’époque, a écrit d’une écriture très fine et très serrée, usant parfois d’abréviations ou stylisant des mots, ce qui a rendu la lecture pour tout un chacun relativement difficile et des interprétations possibles différentes. En fait, le manuscrit fait apparaître deux scripteurs. Quelques étourderies nous font penser à une copie pure et simple d’originaux que le scripteur principal a eue en mains. » À cette nouvelle transcription qui fera date, Georges Courts a considéré nécessaire d’augmenter fortement cette édition, actualisée d’un appareil critique conséquent, afin de permettre aux chercheurs méticuleux de retrouver un fil de trame nécessaire pour une compréhension en profondeur et en conscience de ces Rituels si importants.

(...)

Les Chroniques de Mars // Si on laisse de côté la forme un instant, sur le fond ce manuscrit essentiel produit des rituels d’une extrême importance, pouvez-vous nous en parler et quelle est leur provenance supposée ?
Georges COURTS // Je n’aimerai pas faire ici, dans le cadre de cette interview pour les Chroniques de Mars, une réponse de Normand, mais je la ferai en partie. Si l’on tient compte des annotations, ces rituels proviennent des initiations du ou des scripteurs, donc ils proviennent d’une loge ou des initiateurs des scripteurs qui sont à Saint Domingue. Il y avait une partition de l’île en deux, les Portugais et les Français, chacun en guerre et défendant les intérêts de leurs compatriotes. Plusieurs Loges semblent en activité, y compris, selon ce qui peut être deviné, des Loges de campagne dans le ou les régiments. Ces rituels sont très élaborés et ont été selon certaines sources et selon Baylot arrêtés à Bordeaux, en 1762. Je n’ai pas approndondi « qui » et « quoi », pressé par le temps et mes recherches connexes...
La recherche en la matière reste à faire sur ce qui a constitué la base d’une première Maçonnerie et du Rite dit « Français », d’autant que ces rituels ont été très pratiqués, copiés et réunis en différentes collections connues.
Les Chroniques de Mars // À cet égard, en cette année de commémoration (1717-2017), où l’on s’intéresse de près aux origines de la Franc-Maçonnerie (Voir édités chez Arqa // La Symbolique des deux Saints Jean & D’ou viens tu ? - D’une Loge de Saint Jean) ; il apparaît très utile de revenir sur un point crucial concernant l’importance de Martinès de Pasqually en rapport avec la Franc-Maçonnerie naissante. Point, fréquemment – et sans doute volontairement – passé sous silence dans les travaux de recherches historiques sur le sujet. Vous signalez dans votre livre que : « Le manuscrit Baylot semble un complément aux « documents Bonseigneur » dans la mesure où il s’agit d’ « Instructions pour les Temples des Élus Coën, élevés à la plus grande gloire de l’Éternel ». Ces temples étaient sous l’égide de Martinès de Pasqually dont le rôle dans la Franc-maçonnerie de l’époque est inestimable, puisqu’il créa une pépinière à la base des futures institutions maçonniques et qu’il inspira Willermoz pour le Rite Ancien et Accepté, tel que le souligne Baylot dans une courte note annexée. Le rôle de Martinès de Pasqually fut néanmoins parfaitement méconnu, Louis-Claude de Saint Martin et Willermoz, ses disciples, apparaissant sur le devant de la scène. » En quelque mots pouvez-vous nous éclairer sur cet aspect particulièrement intéressant…
Georges COURTS // S’il faut le dire en quelques mots, je dirais :
« C’est bien dommage d’avoir occulté expressément une partie du début de l’histoire de la Maçonnerie en France et d’avoir relégué un personnage aussi important dans les oubliettes et les cachots de l’ignorance ! … »
C’est bien dommage également que ce rite n’ait pas été modernisé, voire conservé par quelque obédience. Mais c’est peut-être très bien ainsi - également. Laissons le clocher au milieu du village. Par les nombres mystérieux qui me sont connus et pour la Gloire de l’Éternel… Ici, il faudrait entendre le rire de Martinès qui, tout en étant sérieux, n’a eu d’autre but que de parfaire la voie initiatique pour que l’homme se régénère et se perfectionne par lui-même… - N’est ce pas… ? Ceci dit en toute humilité, mais le travail de chacun reste à accomplir, pour lui-même et/ou en groupe.