1/ TOMAR au Portugal : ne manquez pas de vous rendre au château, le Castelo dos Templários, qui vaut à lui seul la visite de Tomar.
METTRE LE SON ASSEZ FORT
Bonne visite d' un lieu mythique ou souffle l' Esprit...
...cette inscription trouvée sous la voûte de la chapelle templière de Tomar
"Mystica Verba Profaris"
et qui signifie " Tu prononces des paroles mystérieuses"
et en langage Templier : " Ne trahis pas le verbe "
...cette inscription trouvée sous la voûte de la chapelle templière de Tomar
"Mystica Verba Profaris"
et qui signifie " Tu prononces des paroles mystérieuses"
et en langage Templier : " Ne trahis pas le verbe "
Si le temps vous presse, ne manquez pas de vous rendre au château, le Castelo dos Templários, qui vaut à lui seul la visite de Tomar. Il constitue un véritable condensé des styles, allant du roman au byzantin en passant par le gothique, le manuélin et la Renaissance. C'est vers 1160, sur ordre du Grand Maître des Templiers, Gualdim Pais, que débute la construction du château fort. Après avoir traversé de beaux jardins, vous découvrirez une esplanade, sur laquelle s'ouvre l'entrée du Convento de Cristo. Avant d'y pénétrer, admirez la forme octogonale de l'église qui évoque le Saint-Sépulcre de Jérusalem ainsi que son splendide portail où se mélangent styles manuélin et gothique flamboyant. En entrant dans l'édifice, vous accédez à la nef manuéline, à deux étages, où vous pourrez admirer de beaux vitraux. À gauche de l'entrée, vous pourrez aussi observer la rotonde des Templiers de style byzantin. Cette rotonde construite au XIIe siècle servait autrefois d'oratoire aux religieux soldats. De la rotonde, on accède à deux cloîtres, le cloître do Cemitério et celui da Lavagens, respectivement cloître du cimetière et des ablutions, tout deux de style gothique très sobre.
En vous rendant par un escalier au coro alto de la nef, vous pourrez accéder à l'étage du grand cloître de style palladien.
Enfin, ultime attrait des lieux mais non des moindres, la fenêtre de Tomar, sculptée entre 1510 et 1513 et qui constitue l'exemple le plus évocateur de la grande épopée maritime qu'a connue le pays. Algues, coraux et coquillages, mais aussi cordages, chaînes et, curieusement, arbres et racines soutenues par un marin composent les motifs du décor féerique de cette fenêtre marine.
LA FENETRE ET LE COMPLEXE DE L'EGLISE
La fenêtre ne peut s'expliquer dans le contexte seul de la façade sur laquelle elle est ouverte. Celle-ci s'inscrivait en effet dans un programme plus vaste, à l'échelle de l'église entière.
En 1510, Don Manuel chargea Diogo de Arruda de remodeler l'église du couvent de Tomar, en redéfinissant avec précision ses dimensions. L'édifice projeté par cet architecte fut élevé jusqu'à hauteur des murs de la nouvelle nef, comprenant une sacristie voûtée, sous un chur destiné aux religieux. La même année, Arruda fut envoyé à Azamor, dans le nord de l'Afrique, où il travailla comme ingénieur militaire. Le chantier de Tomar fut achevé par l'autre grand architecte de cette période qu'était João de Castilho. C'est à lui que l'on doit la liaison entre la nef et la vieille rotonde des Templiers, la construction du portail sud et la voûte de la nef.
L'édifice conçu par Diogo de Arruda condense toutes les caractéristiques essentielles de son architecture et de celle de son frère Francisco : le recours systématique à des volumes cylindriques ; la grammaire de l'architecture militaire ; enfin, le traitement hyperréaliste d'une décoration composite qui associe très librement des éléments naturels ou non. Ces particularités ont été considérées un peu légèrement comme des traits communs à toute l'architecture de cette période, alors qu'en réalité, elles étaient dues au seul génie des frères Arruda, et circonscrites à leurs réalisations. Pour preuve : l'intervention de João de Castilho dans l'église de Tomar qui, sans trahir le programme iconographique général, présente des caractéristiques spatiales et plastiques plus proches de sa formation castillane qui transparaît dans la décoration plateresque du portail.
L'allusion rhétorique aux Chevaliers, dans l'église du Couvent du Christ, commence avec l'aspect robuste des fortifications du bâtiment, assimilable à un bastion. Les volumes cylindriques rappellent autant les solutions méditerranéennes de contrefort, qu'ils suggèrent des tours adaptées aux techniques de balistique. La sacristie elle-même se présente, avec son volume écrasé, comme une casemate de forteresse. Intégrant le vieil oratoire fortifié des Templiers qui, d'ailleurs, a reçu de nouveaux créneaux à l'époque manuéline, le nouvel ensemble peut apparaître ainsi comme une forteresse de la vertu, idée chère à la religiosité du moyen âge tardif.
Le programme développé sur les trois façades extérieures de la nef manuéline répète strictement l'encadrement des fenêtres, conformément à l'intérieur de la plus fameuse d'entre-elles, mais acquérant un aspect plus discipliné, comparable au travail portugais d'orfèvrerie d'alors.
En 1511, ce fut à Olivier de Gand que l'on commanda d'immenses stalles de bois doré destinées au chur haut, ainsi qu'un ensemble de vingt sculptures monumentales de personnages de l'Ancien et du Nouveau testament, disposées à l'intérieur de la rotonde à la manière des séries typologiques médiévales, de la même façon que le portail de l'église plus tard.
De la même époque et participant au même programme, les peintures murales des voûtes du nouveau déambulatoire, donnent l'illusion d'une architecture flamboyante dressée jusqu'aux cieux. S'inscrivent, une fois encore, les emblèmes du roi et de la reine, cordes et troncs d'arbres émondés, et autres figures au sens parfois obscur .
Le programme plastique de l'intérieur de l'église se déploie autour de la rotonde reconfigurée. Il est consacré à la passion du Christ, soit dans des ensembles de peinture murale complexes et figuratifs, soit au travers d'allusions symboliques à la Passion (les instruments mêmes de la Passion), à l'Eucharistie (la vigne) et à la Résurrection (l'artichaut, la grenade). Ces symboles sont évidents dans la sculpture de bois doré, dans la peinture murale et dans les stucs.
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Certains templiers sont vraisemblablement passés dans des ordres religieux étrangers. Le Portugal ayant refusé d' obéir au Pape: l'Ordre pu y survivre, prenant le nom de Milice du Christ. Hasard : au XVe siècle, les voiles des navires portugais arboraient la croix pattée templière ...