La
dixième journée du livre de l’Académie nationale de médecine avait réuni le 14
septembre 2012, et confronté les travaux
de Vladimir
Velickovic et
d’Adel Abdessemed autour de l’image du retable de Grünewald. Ici, vous pourrez
écouter des extraits du texte de Dominique Ponnau, directeur honoraire de
l’École du Louvre au sujet de Gérard Titus-Carmel, lus par Martine Amsili,
comédienne, metteur en scène et dramaturge. Un texte empreint de romantisme et
presque mystique, qui vous emportera jusqu’à cette extase, évoquée par Dominique
Ponnau, dans la conclusion de son exposé.
Dans ces extraits, est d’abord évoquée la rencontre de Dominique Ponnau
avec Titus-Carmel : « Revivre la douceur de cette matinée, la gravité du
silence, la bienveillance attentive […] Nous nous apprivoisions au rythme des
variations sur le thème du retable d’Issenheim, cent cinquante-neuf variations
[…]. » Puis, Dominique Ponnau, constate pour lui-même au sujet de ce
Christ : « Nul ne peut le regarder sans blêmir d’horreur. […] Un christ à
faire perdre la foi. » avant de reconnaître que « la traversée du retable
fermé n’évite pas l’horreur ; elle la transperce et en révèle le sens. L’horreur
ici, sous son voile, déchire ce voile et laisse à discerner [...]Le visage de
l’homme en croix, visage mort […] un visage beau. »
Pour en savoir davantage, écoutez cette retransmission.
Pour en savoir davantage, écoutez cette retransmission.
MAÎTRE MATHIS,une chronique de 52' de Gisèle
RAPP-MEICHLER
On ne sait presque rien.Ni de ses origines ni même de son nom.Mais le dénommé Grünewald est un peintre allemand du temps des révoltes paysannes en Europe, le XVI è siècle.Ce sont les échos des écrits de son époque, où s'affrontaient, sur des idées de société nouvelle, Luther et Münzer, tous les penseurs et artistes d'Erasme à Brandt ou Sebald, où les chroniqueurs consignaient aussi scrupuleusement les soulèvements du peuple que les variations climatiques, et qui, avec quelques rares indices livrant matière cinématographique, vont rappeler les combats fondateurs de la séparation de l'Eglise et de l'Etat.
On ne sait presque rien.Ni de ses origines ni même de son nom.Mais le dénommé Grünewald est un peintre allemand du temps des révoltes paysannes en Europe, le XVI è siècle.Ce sont les échos des écrits de son époque, où s'affrontaient, sur des idées de société nouvelle, Luther et Münzer, tous les penseurs et artistes d'Erasme à Brandt ou Sebald, où les chroniqueurs consignaient aussi scrupuleusement les soulèvements du peuple que les variations climatiques, et qui, avec quelques rares indices livrant matière cinématographique, vont rappeler les combats fondateurs de la séparation de l'Eglise et de l'Etat.