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*** ci-dessous "Livres-mystiques".: un hommage à Roland Soyer décédé le 01 Juin 2011

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jeudi 1 janvier 2009

Profonds mystères de la Cabale divine



















INTRODUCTION DE MARC HAVEN




Le livre de Gaffarel :

Abdita divinae Cabalae mysteria, dont notre ami ben-chesed vient de nous donner une excellente traduction, n’est pas seulement précieux par sa rareté insigne :

il l’est encore et surtout par sa valeur instructive.

On sait ce qu’était Gaffarel :

né en 1601, en Provence, docteur en droit canon en 1626, il fut bibliothécaire du cardinal de Richelieu, puis aumônier du roi, et mourut abbé de Sigonce, dans le beau pays où il était né. On le connaît par ses Curiosités inouyes ; mais on ignore en général ses autres ouvrages mystiques :

sa Paraphrase du psaume CXXXVI, son De Fine Mundi, traduction du traité cabalistique de Rabbi Elcha ben David (1629), son Index Codicum Pici Mirandulae, répertoire du Zohar (1661), son Nihil fere Nihil (1635), qui avec l’Abdita divinae Cabalae (1625) sont en effet des plaquettes introuvables et que peu de bibliothèques possèdent. Gaffarel joignait à l’érudition le désir de convaincre : on dit que le cardinal de Richelieu comptait sur lui pour l’aider à accomplir son rêve de la réunion des religions.
Les Profonds Mystères de la divine Cabale contiennent-ils tous les trésors de la mystique hébraïque ? Non, certes, et ce n’était ni le but ni la prétention de l’auteur ; mais ce traité prépare à l’étude des textes sacrés, attire vers ces recherches les esprits encore ignorants de toute exégèse cabalistique en leur démontrant, d’une façon indiscutable, qu’il y a des mystères dans la « Thorah », qu’il existe une science de ces arcanes, que les voies de la Kabbale mènent aux portes du Ciel.
Ce livre est donc écrit pour des profanes, contre les détracteurs de la Kabbale, pour justifier son existence et prouver sa valeur. Considéré à ce point de vue, il est admirablement fait, très conforme à son but. Il est à lire et à classer dans sa bibliothèque à côté des Philippe d’Aquin, des Reuchlin, des Pic de la Mirandole, parmi les anciens ; non loin de Drach, de Molitor, du Tarot de Papus, parmi les plus modernes.
Préparé par la lecture de ces auteurs, l’étudiant pourra ensuite se permettre l’étude des textes eux-mêmes, du Sepher Ietzirah et du Zohar, tous deux traduits en français aujourd’hui : alors, s’il est appelé à la vie spirituelle, ces pages lui deviendront lumineuses. Mais il s’attaquerait en vain à ces études, s’il n’a tout d’abord lu et assimilé les ouvrages préparatoires que nous avons cités, s’il n’a assoupli son cerveau aux formes hébraïques, habitué son âme à la vie mystique. Le Zohar lui resterait lettre close, même s’il se bornait à faire œuvre de critique ; c’est ce qui arrivé aux Franck, aux Karppe, gens de mérite, respectables érudits cependant. Les textes de la Kabbale restent ignorés, la doctrine secrète aussi cachée après leur vulgarisation qu’elle l’était auparavant. C’est le destin et la glorieuse caractéristique des mystiques d’être insaisissables à la foule,
impénétrables aux savants ; toute incursion dans leur domaine, toute dissection, toute explication n’atteint rien de leur réalité ; historiens et critiques demeurent à la porte, examinant les ronces ou les sculptures qui la recouvrent, grattant le sol devant l’huis fermé, et lorsqu’ils se retirent, croyant avoir exploré, décrit et suffisamment profané le sanctuaire, le temple, inviolé, garde pour les enfants d’amour son magique parfum et ses profonds secrets aussi purs qu’avant leur vaine incursion dans ces régions qui ne peuvent être les leurs.
Celui-là seul pénétrera les mystères de la Kabbale et verra les lettres de feu qui aura été élu et dont les yeux se seront usés à force d’avoir veillé et pleuré, dont les cheveux auront blanchi, dont le cœur sera à Jérusalem, dont les pieds auront foulé le sol sacré sous les cèdres du Liban. Celui-là, se souvenant du chemin parcouru, des livres initiatiques devenus inutiles pour lui, en parlera à ceux qui le suivent sur la route ; loin de les rejeter, il en proclamera la vertu ; il citera le nom de Gaffarel avec celui des ancêtres qui lui furent bienfaisants, et le jeune chercheur, alors, sera joyeux de trouver sous sa main les Profonds Mystères de la divine Cabale pour les méditer, les scruter et faire, grâce à eux, un pas de plus vers les cimes où resplendit la Vérité tri-une.

Dr Marc Haven

Source :
http://www.esoblogs.net/Profonds-mysteres-de-la-Cabale.html

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